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Risques associés à la prise d’IPP au long cours : enfin de quoi rassurer nos patients !

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Date: 
Jeudi, 21 Novembre, 2019
Titre de l'article: 
Risques associés à la prise d’IPP au long cours : enfin de quoi rassurer nos patients !
Titre original: 
Evaluation des risques des traitements par IPP basée sur une large étude randomisée contrôlée sur plusieurs années chez des patients recevant un traitement par rivaroxaban ou aspirine
Source: 
Article
Références biblio: 
Gastroenterology. 2019 Sep;157(3):682-691.e2. doi: 10.1053/j.gastro.2019.05.056.
Commentaires: 

De nombreuses études observationnelles récentes ont rapporté divers effets secondaires imputés à la prise d’IPP. Même si la plupart concluaient que les IPP sont des traitements très efficaces dont la prescription doit être limitée aux indications validées du fait de possibles effets secondaires devant être confirmés, ces publications ont alarmées les médecins et surtout les patients.

 

Voici enfin une large étude prospective très rassurante sur la bonne tolérance des IPP pris sur une durée prolongée, en dehors de l’augmentation des infections entériques. Même si elle ne peut exclure des effets comme un déficit en micro-nutriments (vitamine B12, fer ou magnésium) non mesurés systématiquement, ou des risques en cas de prise à plus long terme, elle nous permet de rassurer nos patients sensibilisés par la presse ou par leur médecin traitant. 

Résumé: 

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) constituent un traitement efficace des troubles digestifs liés à l’acidité.

 

Bien tolérés à court terme, ils sont suspectés dans des études observationnelles d’exposer les patients à divers effets secondaires en cas de prise à long terme. 

 

Le but de cette étude était de confirmer ces résultats par un essai randomisé de puissance suffisante effectué en double aveugle factoriel partiel 3 × 2 sur 17,598 participants présentant une maladie cardiovasculaire et artérielle périphérique répartis de façon aléatoire dans des groupes recevant du pantoprazole (40 mg/j, n = 8791) ou un placebo (n = 8807). Les patients étaient aussi répartis au hasard dans des groupes recevant du rivaroxaban (2,5 mg X 2/j ) + aspirine (100 mg/j), du rivaroxaban (5 mg X 2/j), ou de l’aspirine (100 mg/j) seul. Les données étaient collectées tous les 6 mois et portaient sur l’apparition d’une pneumopathie, d’une infection à Clostridium difficile, ou d’autres infections entériques, de fractures, gastrite atrophique, maladie rénale chronique, diabète, broncho-pneumopathie chronique obstructive, démence, maladie cardiovasculaire, cancer, hospitalisations et toute cause de mortalité. La durée médiane de suivi était de 3,01 ans, avec 53,152 patient-années de suivi.

 

Il n’y avait pas de différence statistique entre les groupes pantoprazole et placebo en ce qui concerne les évènements indésirables en dehors des infections intestinales (1,4 % vs 1,0 % dans le groupe placebo ; OR 1.33; IC : 1.01-1.75). Les autres effets secondaires étaient du même ordre dans les groupes en dehors des infections à Clostridium Difficile, approximativement deux fois plus fréquente dans le groupe pantoprazole vs placebo, bien qu’il n’y ait que 13 évènements, ce qui fait que la différence n’était pas significative. 

 

En conclusions cette large étude contrôlée randomisée trouve que la prise de pantoprazole pendant 3 ans n’est pas associée à des effets secondaires particuliers en dehors d’une augmentation du risque d’infections entériques.

Domaine: 
Degré d'innovation: 
Faible
Avancement: 
Validé
Impact patient: 
4
Arrivée dans la pratique: 
Immédiat
Impact soin: 
Moyen
Entousiasme rédacteur: 
5
Intérêt: 
5
Thématique: 
Visuel: 
Publier sur le site: 
Oui

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