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Un prick test œsophagien pour l’œsophagite à éosinophiles ?

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Date: 
Mercredi, 28 Mars, 2018
Titre de l'article: 
Un prick test œsophagien pour l’œsophagite à éosinophiles ?
Titre original: 
Abnormal responses to local esophageal food allergen injections in adult patients with eosinophilic esophagitis
Source: 
Article
Références biblio: 
Gastroenterology. 2018 Jan;154(1):57-60.e2. doi: 10.1053/j.gastro.2017.08.062.
Commentaires: 

Les auteurs nous proposent des tests relativement simples (l’injection dans la muqueuse œsophagienne d’allergènes alimentaires) aux risques paraissant limités, qui pourraient nous permettre de mieux préciser les aliments à éliminer de l’alimentation des patients ayant une œsophagite à éosinophiles. Ces tests pourraient permettre d’éviter aux patients les régimes d’exclusion alimentaire des allergènes les plus souvent en cause proposés habituellement. Ceci bien sur reste à être confirmé dans une étude portant sur un nombre plus important de patients et de contrôles.

Résumé: 

En cas d’œsophagite à éosinophiles (EEo), l’identification des allergènes alimentaires en cause n’est pas simple, les tests cutanées et le dosage des taux sériques d’Ig E ne permettant le plus souvent de les identifier précisément. Les auteurs de ce « brief report » ont étudié l’intérêt de “pricks tests” œsophagiens consistant en une injection dans la muqueuse œsophagienne d’extraits d’allergène dans le but d’identifier une éventuelle sensibilisation de l’œsophage.

Lors d’une endoscopie, 8 patients (6 hommes, âge médian 49 ans) suivis pour une EEo et 3 sujets contrôles sans EEo ont reçu les injections dans la muqueuse œsophagienne de 6 allergènes. Une éventuelle réaction locale immédiate (dans les 20min suivant l’injection) et/ou retardée (lors d’une deuxième endoscopie effectuée à 24h de la première) ont été notées. Cinq des 8 patients avec une EEo ont présenté une réaction aigue locale (obstruction luminale et blanchiment de la muqueuse), 2 autres une réaction retardée à 24h, et aucun des 3 sujets contrôles n’a eu de réaction. D’après l’anamnèse clinique des patients, 6/8 ont eu des symptômes d’impaction alimentaire dans les minutes suivant l’ingestion de 1 (n=3), 2 (n = 2) ou 4 (n=1) aliments. Parmi ces 11 aliments suspects, 7 (63%) correspondaient à une sensibilisation identifiée par les tests œsophagiens, 2 (18%) par les tests cutanés et 4 (36%).

Les auteurs concluent à l’intérêt potentiel en cas d’EEo d’injections dans la muqueuse œsophagienne d’allergènes avec la mise en évidence de réactions notables immédiates et/ou retardées au niveau de la muqueuse œsophagienne qui n’ont pas été observées chez les contrôles. Certains aliments pourraient déclencher une réaction limitée à l’œsophage qui expliquerait pourquoi les autres tests cutanés et sériques sont peu performants pour guider le régime alimentaire d’exclusion. 

Domaine: 
Degré d'innovation: 
Important
Avancement: 
Non validé
Impact patient: 
3
Arrivée dans la pratique: 
Futur proche
Impact soin: 
Important
Entousiasme rédacteur: 
4
Intérêt: 
4
Visuel: 
Publier sur le site: 
Oui

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