Lucile Hérouin : L’UEG Summer School 2018 a eu lieu du 24 au 27 mai 2018 à l’Hôtel International de Prague. Nous sommes une dizaine de français à avoir eu la chance d’être financé par la SNFGE pour y participer. Il s’agit d’un congrès organisé par l’UEG (United European Gastroenterology) pour les jeunes gastroentérologues de toute l’Europe.Nous avons été accueillis le jeudi après-midi avec une présentation sur l’histoire et les nouveaux enjeux concernant H. pylori, puis une autre sur les aspects psychosomatiques des pathologies gastro-intestinales, par des experts internationaux.Les trois jours suivant étaient divisés en deux parties : cours magistraux le matin puis ateliers interactifs en petits groupes l’après-midi (vendredi et samedi). Les cours concernaient les hémorragies digestives hautes, les diarrhées et la maladie cœliaque, les obstructions biliaires et les maladies cholestatiques, la constipation et les tumeurs neuroendocrines.Nous avions l’opportunité d’aller à 4 ateliers interactifs sur les deux après-midis, avec des sujets allant de la pHmétrie aux troubles de la statique pelvienne en passant par des simulations de biopsies hépatiques et de l’histologie, et pas moins de 3 ateliers de simulation d’endoscopie. J’ai été frappée par la qualité pédagogique du programme, avec une réelle interactivité et de nombreuses mises en pratique, ce qui peut manquer dans certains congrès. J’ai beaucoup apprécié également la diversité du programme avec des sujets d’endoscopie, de cancérologie, d’hépatologie, de gastro-entérologie et des sujets plus pragmatiques comme ceux sur la diarrhée et la constipation. A côté de l’aspect universitaire il y avait bien évidemment le côté relationnel du congrès, avec 158 « trainees » venus de 29 pays différents, dont 10 français venus de Paris, Strasbourg, Bordeaux, Genève, chefs de cliniques et internes, en milieu ou fin de cursus. C’est toujours intéressant d’échanger ses expériences et de les comparer avec ceux d’autres pays ou même d’autres villes françaises.Il y a également eu un dîner dans un restaurant gastronomique au pied du fameux pont Saint Charles, avec un concours de chanson entre les différents pays. Malheureusement les roumains n’ont fait qu’une bouchée de nous avec leur « Dragostea din tei », nous n’avons pas réussi à faire triompher la France malgré toute notre bonne volonté à chanter « J’irai où tu iras »…
Ce que je retiendrai de l’UEG Summer School : les échanges, la qualité pédagogique d’intervenants passionnés, les ateliers, la bonne humeur et la disponibilité du comité d’organisation.
Merci encore à la SNFGE d’avoir pu nous faire participer à cette expérience extrêmement enrichissante.
I was very pleased to attend the UEG Summer School 2018 in Prague. I was impressed by the quality of the talks and especially the practical skills training, which were very interactive and done by passionate lecturers. We don’t get too much the chance to have hands-on sessions during congresses so it was valuable. I also enjoyed the kindness and availability of the UEG committee and of course the delicious dinner and the party that ensued. I’ll recommend to my colleagues to go next year if they have the opportunity to.
Yasmina Chouik : Une expérience extrêmement enrichissante, tant par la formation (généraliste) que par les rencontres réalisées. Ce séjour permet une ouverture sur la gastro-entérologie telle qu’elle est réalisée dans les autres pays, qui peut nous étonner parfois. Cela permet également la pratique à l’oral de l’anglais, souvent redoutée dans notre pays…Les formations sont théoriques et pratiques, avec deux demi-journées proposants différents cours à la carte, permettant à chacun d’opter pour ses préférences (endoscopie, nutrition, proctologie…). Le cadre (Prague) joue également beaucoup à la réussite de cette formation. Je recommande vivement !
An excellent summer school based on learning and meeting! Thanks to UEG, I met some future colleagues, with who I will stay connected with. A memorable experience!
Cette étude démontre de manière élégante et efficace (plus de 1700 prélèvements analysés) qu’une analyse protéomique multiparamétrique pourrait permettre de distinguer les patients ayant un cancer du pancréas de sujets sains sans cancer. Le fait que le Ca 19-9 ne fasse pas partie des 29 biomarqueurs les plus performants rappelle à nouveau son inutilité pour le dépistage ou le diagnostic du cancer du pancréas.
La bonne spécificité de ce test permettrait de minimiser le nombre de faux positifs, élément généralement limitant des tests de dépistage. Ce test permettrait de diagnostiquer le cancer du pancréas à un stade précoce et pourrait ainsi permettre d’augmenter le pourcentage de patients accessibles à un traitement chirurgical et donc de prolonger la survie.
Ainsi ce test, si validé prospectivement, pourrait permettre le dépistage et la surveillance de patients à haut risque de cancer du pancréas, comme les sujets relevant d’un dépistage de cancer pancréatique familial, les patients ayant une TIPMP, ou encore les sujets ayant un diabète de révélation tardive ou une pancréatite chronique (qui n’influencent pas les résultats du test).
En l’absence d’avancée significative sur des biomarqueurs alternatifs (ADN circulant…), les résultats des études de confirmation de l’utilité de cette signature protéomique devront être suivis de près !